Le Sérapéum de Saqqarah

Le Sérapéum de Saqqarah

Le Sérapéum de Saqqarah

Le Sérapéum de Saqqarah est l’un des lieux les plus énigmatique de Saqqarah.

Le Sérapéum de Saqqarahà l’époque de RamsèsII, cette longue allée était découverte et tout au long de ses 80m, de chaque côté, on pouvait s’arrêter prier et donner des offrandes dans les multiples chapelles couvertes d’ex-voto qui la bordaient.

Le temple qui surplombait ces sépultures est maintenant entièrement en ruine, mais grâce aux fondations, on estime qu’avec colonnes, pylônes, pronaos, et naos, il devait mesurer près de 300 mètres de côté,.
On trouve à l’entrée du Serapeum, sépultures des taureaux sacrés APIS.

Sur la gauche, nous passons à côté d’une de ces immenses cuves de granite que l’on a essayé de sortir de nos jours, mais même avec les moyens modernes, ce fut impossible !

Dans ces longs couloirs, creusés a même la roche se trouve en effet 24 sarcophages de granite dans lesquelles étaient inhumés les taureaux sacrés.
De taille exceptionnelle, rien d’autre au monde ne ressemble à cette nécropole.

On dit que c’est sous Amenhotep III vers 1380 avant notre ère, que fut inauguré cette immense sépulture et on en trouve les rites funéraires encore sous le règne des Ptolémés, d’où le nom grec de Sérapéum.

Le culte du taureau sacré remonte bien avant l’époque Pharaonique, puisqu’on en trouve trace dans les cavernes préhistoriques comme à Qurta près de Kom Ombo spécifiquement a Assouan en haute Egypte.

On le vénérait déjà à l’époque de Narmer, l’unificateur des deux Egypte vers 3200 ans avant notre ère.

Pendant une bonne partie de l’Egypte antique, Apis est considéré comme la manifestation vivante du Dieu Ptah, le démiurge, le créateur.
Le jeune taureau n’était pas choisi au hasard, les critères de choix étaient très précis, le taureau Apis était noir et n’avait de blanc qu’une tache en forme de triangle sur le front, une tache blanche en forme de vautour sur le dos et les poils de la queue doublés.
A sa mort, son esprit se réincarnait en un autre jeune taureau que les grands prêtres partait rechercher dans tout le pays.

Quand l’Egyptologue Français Auguste Mariette, fort des écrits de Strabon et Hérodote, découvre cette nécropole en 1851, sa stupeur est grande, car au tout début de l’allée processionnelle, il découvre un large hémicycle contenant douze statues grandeur nature des plus grand philosophes et poètes Grecs. (Que l’on peut voir aujourd’hui pour partie sur le site et les autres au Musée égyptien du Caire).

Tous les tombeaux ont été pillés au cours des siècles passés, seul un était resté intact.
Il semblait que c’est Mariette qui fit une large brèche dans celui-ci (à l’explosif dit-on).
On y découvrit une momie intacte (détruite aujourd’hui) ainsi que de nombreux objets et bijoux princiers, un masque d’or et des amulettes portant le cartouche du pharaon Khaemouaset.

Ces immenses sarcophages en granite d’Assouan ou en basalte, pèsent entre 60 et 80 tonnes, même près de 100 tonnes pour l’un d’eux.
Rien qu’un couvercle pèse à lui seul 25 à 30 tonnes.

On y déposait le corps de l’Apis qui avait été momifié durant 70 jours, comme pour un pharaon.
Il était recouvert de bandelette de lin et se présentait en position de sphinx avec les pattes avant repliées.
Deux de ces momies seraient encore au musée de l’agriculture du Caire.

Difficile de croire que ces énormes sarcophages aux angles et arrêtes si droits intérieurs comme extérieurs aient été faits par des burins en bronze, des marteaux ou des boules de diorite….
Chaque tombeau était constitué d’une descenderie débouchant sur une chambre funéraire avec pour deux cas, des chambres annexes.
Tourte ces cuves immenses ne portent aucune trace, sauf deux d’entre elle.
Mais le trait imprécis des hiéroglyphes ne semble pas dater même de la 18 ème dynastie.
On peut y lire certains écrits à la fois d’Amasis 26 ème dynastie, Cambyse 27 ème dynastie et Khababach, 333 avant notre ère.

Dans le petit souterrain, d’autre taureaux furent entrées, mais dans des sarcophages en bois qui n’ont pas survécu à leur découverte et dont il ne reste que peu de traces aujourd’hui.
Ceux- ci dateraient effectivement de la 18ème dynastie.
L’un de ces sarcophages portait encore la trace du sarcophage de Toutankhamon et un autre, celui d’Horemheb dernier pharaon de la 18ème dynastie.

Quelle utilisation incroyable faisait-on de ces immense sépultures, le Serapeum de Saqqarah reste toujours une énigme.

  • Text: Gérard Chareyre
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